L’Argentine représente 3% du chiffre d’affaires et 4% des capitaux employés de SUEZ. Le Groupe y est actif dans l’Energie, l’Eau et la Propreté.
L’Eau est la première activité du Groupe, qui a la responsabilité des concessions de Buenos Aires, Santa Fe et Cordoba. Dans l’Energie, les activités du Groupe sont plus limitées (Litoral Gas, Gasoducto NorAndino…), ainsi que dans la Propreté où SITA, par sa filiale Cliba, fournit des services à Buenos Aires et à Cordoba.
L’exposition de SUEZ en Argentine et l’impact de la dévaluation du peso argentin diffèrent selon les métiers. Les activités Energie sont très peu sensibles aux effets d’une dévaluation du fait de l’indexation des recettes sur le dollar. De même, l’impact sur la contribution de l’activité Propreté n’est pas significatif à l’échelle du Groupe.
L’exposition du Groupe est surtout concentrée dans l’Eau. Toutefois, le principal contrat de concession (Buenos Aires) contient divers mécanismes afin de pallier une dévaluation du peso argentin. Il prévoit notamment l’adaptation du tarif pour faire face au service de la dette sur les 12 mois qui suivent une dévaluation. Par ailleurs, le maintien de l’équilibre économique et financier à long terme de la concession est contractuellement garanti (révision du tarif et/ou des plans d’investissements…).
Au cours des derniers mois, sous la conduite de Philippe Brongniart, Administrateur Directeur Général, qui s’est rendu à plusieurs reprises sur place, l’ensemble des filiales de SUEZ ont pris une série de mesures (réduction des coûts de fonctionnement et des investissements) visant à faire face à la dégradation de l’économie locale.
Tous ces éléments doivent permettre de compenser dans le temps les effets de la dévaluation.
Par ailleurs, les comptes 2000 du Groupe comprennent une provision destinée à couvrir les risques macro-économiques affectant les implantations de SUEZ dans les pays émergents. Dans ce cadre, un montant de 100 millions d’euros environ a été affecté à l’Argentine. Compte tenu du taux effectif (29 %) de la dévaluation décidée par les autorités argentines, l’impact a été porté à 135 millions d’euros. Ce complément représente un peu plus de 1 % du résultat net part du Groupe de SUEZ prévu pour l’exercice 2001.
SUEZ va engager rapidement des discussions avec le gouvernement argentin pour adapter son activité et ses obligations contractuelles liées à la situation nouvelle que connaît aujourd’hui l’Argentine.
