Maynilad, société concessionnaire des services d’eau et d’assainissement de Manille dont SUEZ détient 23,35%* aux côtés de son partenaire Benpres, a mis fin au contrat qui la liait depuis 1997 à MWSS**. Cette décision est conforme à l’avis de terminaison du 9 décembre 2002 et faute d’un accord trouvé avec MWSS à l’issue de la période de négociation de 60 jours.
Au cours des 5 années du contrat, la performance technique de Maynilad a permis d’améliorer de façon considérable la qualité du service : taux de couverture passé de 62 % à 84 % ; 30 % d’amélioration de la production d’eau ; 150 000 nouvelles connections à fin 2001 dont 560 000 habitants résidant dans des quartiers défavorisés.
Suite à la crise asiatique de 1997, un accord avait été passé avec le client autorisant les augmentations tarifaires permettant la poursuite d’un service de bonne qualité. Cet accord n’a pas été par la suite respecté.
Après plusieurs mises en demeure successives du client, il a été décidé de mettre fin au contrat selon les termes prévus par celui-ci à compter du 7 février 2003. En parallèle, et tel que prévu contractuellement, Maynilad fera valoir ses droits pour être indemnisée des conséquences de cette résiliation, et saisira le tribunal arbitral pour déterminer ce dédommagement.
Le 9 janvier 2003, SUEZ a présenté un plan d’action pour 2003-2004 dans lequel le Groupe entend notamment réduire son exposition aux risques dans les pays émergents et renforce ses exigences à l’égard de ses partenaires sur le respect des engagements pris lors de la signature des contrats.
L’impact de la crise argentine a été entièrement provisionné*** dans les comptes 2002 de SUEZ. Il en va de même pour l’impact d’une cessation d’activité pour les contrats de Manille, Atlanta et Jakarta.
* Actionnariat Maynilad : Benpres 60%, SUEZ 20% (+3,35% en indirect via LAWL dont SUEZ détient 16,75%), LAWL 20%.
** MWSS (Metropolitan Waterworks and Sewerage System), pouvoir concédant de Manille.
*** Le Groupe a enregistré une charge de 500 millions d’euros en part du Groupe dans ses comptes consolidés au 30 juin 2002. Venant après la charge passée au 31 décembre 2001, ceci équivaut pour le Groupe à ramener à zéro son risque de change sur sa dette ainsi que sa situation nette en Argentine.
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