Plus qu'un fleuve, la Seine est le patrimoine des Parisiens : pour le redécouvrir et prendre conscience de sa richese et de sa diversité, trois jours de festivités sont organisés du 8 au 10 spetembre.
Le SIAAP depuis 30 ans protège le fleuve et a permis le retour d'une vie piscicole. Le grand public francilien pourra s'informer dans plus de 300m2 d'expositions et d'animations sur le Quai de la Tournelle.
Que devient l'eau consommée par les Franciliens une fois évacuée dans les kilomètres de réseaux d'égouts ?
Le SIAAP COLLECTE, TRANSPORTE ET EPURE CETTE EAU USEE.
II gère un réseau de transport constitué de grosses canalisations appelées "émissaires" qui acheminent l'eau usée jusqu'aux
quatre usines d'Achères, de Valenton, de Noisy-le-Grand et de Colombes. L'eau y est dépolluée en plusieurs étapes par des
traitements physiques et biologiques, complétés parfois par l'utilisation de produits chimiques.
Prétraitement
II a pour mission d'éliminer les pollutions grossières que constituent les matières volumineuses, les produits lourds et les flottants.
II comprend
- Le dégrillaae : les eaux d'égouts passent à travers plusieurs grilles de plus en plus fines qui retiennent les détritus les plus
encombrants, les feuilles mortes, les morceaux de matière plastique, les objets divers. Ces produits sont ensuite éliminés comme
des ordures ménagères.
- Le dessablage/déshuilage : cette opération est réalisée dans des bassins où l'eau s'écoule très lentement. Les sables lourds se
déposent au fond des ouvrages alors que les huiles et les graisses se concentrent en surface.
La Décantation
La vitesse de l'eau est encore ralentie de façon à permettre aux matières en suspension un peu plus lourdes que l'eau de se déposer
par décantation. Pour améliorer l'efficacité de l'opération, on peut utiliser des produits chimiques. Les matières déposées constituent
les boues.
Le Traitement Biologique
La pollution restante ne peut être séparée physiquement de l'eau. Aussi il est fait appel à des bactéries qui, se nourrissent de cette
pollution essentiellement dissoute. Ces dernières sont ensuite récupérées pour rejoindre les boues de la décantation. L'ensemble
des boues est déshydraté puis incinéré ou recyclé en agriculture comme amendement des sols.
Un métier résolument tourné vers la protection de l'environnement : lutte contre les nuisances et mise en valeur du paysage
La prise en compte des nuisances olfactives ressenties par les riverains est un des axes majeurs de la politique du SIAAP depuis ces dernières années.
Pour atteindre cet objectif, le SIAAP a signé un contrat de 11 milliards de francs avec l'Agence de l'Eau Seine-Normandie et la Région lie-deFrance pour moderniser les installations d'épuration de l'usine "Seine aval" à Achères avec pour conséquence principale dans les cinq années à venir, un meilleur traitement de l'eau et une diminution des nuisances ressenties par les riverains.
Cette démarche environnementale du SIAAP a pris tout son sens en 1990 avec la création d'un Observatoire de l'environnement qui évalue la nature et l'intensité des odeurs et en détermine l'origine afin de mettre en ceuvre les mesures pour les réduire.
Cette structure s'est fixée deux objectifs principaux
- Le suivi de la qualité olfactive de l'environnement grâce à un
Jury de nez composé de 300 habitants des huit communes riveraines de
l'usine qui mesure chaque mois la gêne olfactive pouvant être perçue dans la région.
- Conseiller le SIAAP sur les actions à mener pour lutter contre les nuisances.
De 1990 à 1997 cette mission s'est étendue autour de l'usine « Seine amont > à Valenton et de l'usine « Marne aval » à Noisy-leGrand. De
plus, elle a été complétée à l'usine « Seine aval » par la mise en place d'un messager de l'environnement qui effectue des mesures chaque jour en suivant systématiquement la perception des odeurs autour du site.
Ce réseau de mesure de la qualité olfactive de l'air a permis d'enregistrer une baisse moyenne d'environ 75 % des nuisances depuis sa mise en service.
Les nuisances visuelles font également parties des actions du SIAAP, elles sont principalement occasionnées par les déchets flottants
sur la Seine. Aussi a t-il mis en place depuis 1992 des barrages flottants, véritables pièges à déchets. Ainsi captés, les déchets sont évacués par un bateau nettoyeur spécifiquement conçu à cet effet. Aujourd'hui, 13 barrages sont dénombrés (cf tableau suivant) et ont collecté plus de 1300 tonnes de déchets en 1999.
IMPLANTATION DES BARRAGES FLOTTANTS
5 barrages en amont de la capitale
- A Saint-Maurice: sous la bretelle de raccordement des autoroutes A4-A86
- A Saint-Maur des Fossés : sous le pont de Créteil
- A Villeneuve-Saint-Georges: le long de l'avenue de Choisy (D38)
- A Choisy-le-Roi: Sous le pont SNCF
- A Alfortville: à l'amont de la passerelle GDF
3 barrages dans Paris
- Paris XIlème arrondissement: sous le pont National et sous le pont d'Austerlitz
- Paris XVlème arrondissement: sous le pont du Garigliano
5 barrages en aval de la capitale
- A Sèvres : sous le pont de Sèvres
- A Clichy: sous le viaduc SNCF-pont d'Asnières
- A Epinay-sur-Seine : sous le Pont de la R.N 310
- A Argenteuil : en amont du pont de Gennevilliers
- A la Frette-sur-Seine : au niveau des tennis
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La démarche environnementale du SIAAP s'illustre aussi par son action sur les espaces paysagers autour des usines. Conscient de l'importance de la végétation pour les riverains des installations, le SIAAP réalise des aménagements paysagers afin d'améliorer le cadre de vie de chacun.
- En 2003, l'usine « Seine centre » à Colombes se verra entourée de verdure grâce au projet imaginé par des architectes choisis à l'issue d'un concours lancé en septembre 1999.
- En 2004, ce sera au tour de l'usine « Seine aval » à Achères qui se verra dotée d'un parc de plus de 50 hectares où les promeneurs pourront circuler non loin de l'unité de traitement des eaux de l'usine.
Grâce à son travail quotidien, le SIAAP se positionne comme un acteur majeur de la protection de la Seine et de la Marne en région parisienne.
La Seine géo-économique
La Seine, long ruban de 776 kilomètres est le second fleuve de France. Elle prend sa source sur le plateau de Langres à 471 mètres d'altitude. Ces principaux affluents sont l'Aube, l'Yonne, la Marne, l'Oise et l'Eure. Elle traverse Paris sur toute sa longueur avant de se jeter dans la Manche entre Honfleur et le Havre.
La Seine a un rôle vital dans le bassin parisien. Le bassin hydrographique de la Seine regroupe 17.5 millions d'habitants et assure près de 40% du PIB du pays. La qualité de l'eau de la Seine et de ses affluents a un rôle essentiel à de
nombreux égards : production d'eau potable, activités industrielles, agricoles, piscicoles, transport etc.
Sans le travail acharné et l'attention constante du SIAAP depuis 30 ans cette forte intensité de l'usage de l'eau aurait fragilisé durablement le fleuve. |
Environnement et responsabilité citoyenne
Trois millions de mètres cube d'eau, c'est ce qu'utilisent quotidiennement les habitants de l'agglomération parisienne.
Rapportés au nombre d'habitants, ce sont 300 litres d'eau qui sont pollués par
jour par les habitants et les activités. II convient donc de faire appel à la responsabilité de chacun.
Traversant de nombreuses régions à vocations multiples : viticoles, agricoles, industrielles et à fortes concentrations urbaines, la Seine a subi ces dernières décennies les pires outrages de la pollution. Ajoutées à cela les conséquences d'une navigation intense et la prolifération des bateaux logements en Ile-de-France.
La première cause de pollution est l'usage domestique de l'eau. L'industrie, seconde cause de pollution, est un facteur polluant qui diminue grâce à des réglementations très strictes en matière d'environnement. Les usines progressent en effet en matière de rejets et prétraitent de plus en plus leurs eaux usées. La troisième source est la pollution d'origine agricole en raison de l'usage des engrais.
Ce sont donc des gestes civiques et citoyens qui contribuent le mieux à la préservation du fleuve. Nous devons nous garder de croire que la pollution que nous créons sera éliminée totalement en aval grâce à la performance des usines d'épuration. Il y a en effet des produits qu'il faut
absolument éviter de rejeter directement dans l'évier ou dans les caniveaux, c'est le cas des huiles de vidanges par exemple.
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Comment prendre soin de l'eau ?
En l'économisant !!
La répartition domestique de notre consommation d'eau
- 39 % bains, douches et lavabo (un bain contient 200 litres d'eau, une douche 30 litres)
- 20 % sanitaires
- 16 % préparation des repas et vaisselle
- 12 % lavage du linge
- 6 % arrosage des jardins, lavage de voitures ....
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