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Bonn, 6 avril 2001 - "Près de 7 ans après l'adoption de la Convention, je crois que la CCD a atteint son niveau de maturité comme le démontrent plusieurs pays qui s'attellent d'ores et déjà à la phase opérationnelle de leur programme d'action". - a déclaré M. Hama Arba Diallo, Secrétaire exécutif de la CCD, lors de la réunion qui s'est tenue pendant 3 semaines et qui examinait les rapports présentés par les pays Parties à la Convention. - "Il est donc essentiel que la Conférence des Parties commence à considérer minutieusement les progrès accomplis par les pays Parties. Sept ans, je dois dire, n'est pas une si longue période si l'on tient compte de la complexité du processus de la CCD et de l'ampleur des tâches à accomplir".
Du 19 mars au 6 avril 2001, environ 250 représentants de pays, d'agences des Nations Unies et d'organisations inter-gouvernementales et non-gouvernementales se sont réunis à Bonn, Allemagne, à l'occasion de la réunion du groupe de travail spécial (AHWG) chargée d'examiner les 114 rapports nationaux et sous-régionaux élaborés par les pays et les organisations régionales et sous-régionales depuis 1999.
Les délégués ont, entre autres, abordé les sujets suivants : les nouveaux cadres stratégiques et politiques, la mise en œuvre du processus d'examen, le mécanisme financier de la Convention et le renforcement de la coopération entre les régions.
Les pays africains ont fait état de résultats positifs dans les domaines de la sensibilisation et de la participation de la société civile. Ils ont aussi relevé que la mobilisation de ressources demeurait un problème essentiel. De plus on s'est également inquiété de l'insuffisance des transferts de technologie. Les pays africains on fait part de leur déception face à l'indifférence des pays Parties développés, qui ne se montrent guère disposés à conclure des accords de partenariat concrets. Les pays Parties africains ont également demandé le renforcement des organismes sous?régionaux et régionaux qui s'occupent de l'application de la Convention, et ont recommandé de responsabiliser davantage la société civile et de continuer à renforcer les capacités dans le domaine de la formation et de l'éducation.
L'Asie est le continent qui comprend la plus grande superficie de terres affectées par la désertification où les problèmes de sécurité alimentaire sont aggravés par la croissance démographique. Ce continent est également une zone sujette aux catastrophes naturelles. Les pays Parties asiatiques reconnaissent la nécessité de faire front aux grands problèmes d'ordre politique afin de pouvoir améliorer la gestion des ressources naturelles. En outre, l'Asie recherche des transferts de technologie et étudie toute une gamme de moyens d'intervention de haute technologie, dont l'obtention de cultures résistantes à la sécheresse, la mise en place de systèmes d'irrigation et de systèmes de surveillance SIG, mais ces capacités sont inégalement réparties.
Les pays de l'Amérique latine et des Caraïbes ont exprimé leur inquiétude devant l'aggravation des processus de dégradation des terres et les causes des sécheresses sévères. Les pays ont également insisté sur la nécessité d'instaurer des synergies entre les Conventions de Rio en impliquant leurs points focaux nationaux respectifs, au niveau national.
Étant donné le manque de ressources financières pour lutter contre la désertification et la sécheresse dans la région, les pays ont déclaré qu'il fallait, d'urgence, allouer un guichet du FEM pour la mise en oeuvre de la CCD afin de lever ce qui est perçu comme un obstacle financier au processus de mise en œuvre de cette Convention. Ils ont également lancé un appel d'urgence pour la mise en place d'un mécanisme consultatif au niveau national afin que des accords de partenariat soient conclus.
Les pays développés Parties ont rendu compte des mesures qu'ils prenaient pour appuyer le processus de mise en œuvre et ont fait des propositions d'amélioration. Ils ont présenté leurs grands objectifs en matière de coopération au développement, leurs domaines d'appui thématiques et la couverture géographique de leur intervention et ont exposé dans le détail certaines des activités qu'ils menaient. Certains donateurs ont mentionné la disponibilité des ressources financières. L'un d'entre eux a fait savoir que son pays envisagerait de soutenir activement une augmentation du financement dans le cadre de la prochaine reconstitution des ressources du Fonds pour l'environnement mondial. Les pays développés affectés par la désertification ont déclaré qu'ils étaient prêts à partager leur expérience avec les pays affectés en développement.
Le problème de la sécheresse et de la désertification est aggravé par les changements climatiques. Il menace sérieusement les moyens de subsistance de plus de 1,2 billions de personnes dans le monde qui dépendent de la terre pour la plupart de leurs besoins. Il ébranle la productivité des terres, la richesse et la santé des populations dans plus de 110 pays. Les conséquences en aval sont sévères : émigration forcée, villes surpeuplées, tensions et conflits.
La Convention des Nations Unies sur la lutte contre la désertification est un instrument légal résultant de la conférence de Rio sur l'environnement et le développement (1992).
Note aux journalistes: Pour de plus amples informations , prière de contacter Rajeb Boulharouf, tel: (49-228) 8152810, fax (49-228) 8152899/98, e-mail rboulharouf@unccd.int, ou Marcos Montoiro, tel (+49-228) 815 2806, email mmontoiro@ unccd.int. Des informations sur la Convention sont aussi disponibles sur notre site Internet à l'adresse suivante www.unccd.int