C'est avec un bilan
exemplaire en matière de gaz à effet de serre (GES) qu'Hydro-Québec
présente l'hydroélectricité comme une solution au
problème des changements climatiques à la Commission des
transports et de l'environnement aujourd'hui. Ayant supporté la
ratification du protocole de Kyoto depuis le tout début, l'entreprise
émet cependant un avertissement : elle ne doit pas être pénalisée
par son excellente performance environnementale et ses efforts passés
devront être reconnus. L'implantation du protocole de Kyoto doit
se faire dans le contexte de la mission de base d'Hydro-Québec qui
est d'assurer à sa clientèle québécoise un
service sécuritaire et fiable en tout temps.
«
L'hydroélectricité
est une source d'énergie renouvelable et à faible émission
de GES. II est donc logique que la mise en œuvre du protocole de Kyoto
au Canada et au Québec assure l'avantage concurrentiel de cette
filière si l'on veut réduire nos émissions de gaz
à effet de serre. Or, le Plan fédéral semble plutôt
alléger le fardeau des filières les plus polluantes par différents
avantages financiers », a déclaré M. André
Caillé, président-directeur général d'Hydro-Québec
en marge de la commission parlementaire.
Dans une perspective globale,
les ventes nettes d'hydroélectricité à l'extérieur
du Québec pour l'année 2000 ont permis de réduire
les émissions de GES de 18 Mt, soit l'équivalent des émissions
annuelles de 5 millions d'automobiles.
Hydro-Québec a, de plus,
consenti des sommes importantes en recherche et développement dans
différentes technologies à faible émission de GES,
tel que le véhicule électrique, la pyrolyse des déchets
et le stockage de l'hydrogène. Hydro-Québec CapiTech, la
filiale de capital de risque d'Hydro-Québec, a investi plus
de
270 M $ dans plusieurs entreprises développant des
applications à faibles émissions de GES.
Selon Hydro-Québec, d'ici
2012, plus de 3000 MW de capacité de production hydroélectrique
pourraient être développés si les conditions sont favorables
et les obstacles aplanis. Toute diminution du potentiel hydroélectrique
économiquement réalisable sera remplacée, notamment,
par la construction d'ouvrages de production thermique à partir
du gaz naturel.
Le mémoire d'Hydro-Québec,
présenté par M. André Caillé et par Mme Marie-José
Nadeau, vice-présidente exécutive et secrétaire générale
de la société, recommande de :
1. tenir compte de
la structure industrielle du Québec et de l'excellente performance
de son secteur électrique ;
2. reconnaître la contribution
du développement hydroélectrique comme moyen de réduction
des émissions de GES depuis 1990 et ajuster le mécanisme
de permis échangeables de manière à ce qu'il reflète
cette réalité ;
3. créer un système
de permis échangeables et de crédits d'émissions le
plus large possible ;
4. maintenir des exigences environnementales
rigoureuses, mais alléger le processus administratif menant à
l'obtention des autorisations gouvernementales ;
5. élaborer des mesures
incitatives pour favoriser le développement hydroélectrique
comme source d'énergie renouvelable ;
6. répartir équitablement
les incitatifs reliés à la recherche-développement,
notamment en en ce qui a trait au véhicule électrique ;
7. tenir compte de la nécessité
d'assurer la sécurité et la fiabilité de l'approvisionnement
du service électrique au Québec.
Hydro-Québec a toujours
supporté la ratification du protocole de Kyoto parce que la reconnaissance
internationale de l'hydroélectricité comme source d'énergie
propre représente un outil puissant à l'atteinte des
objectifs de Kyoto. Hydro-Québec continue à privilégier
cette filière pour satisfaire les besoins de tous ses marchés.
Vous pouvez consulter le mémoire d'Hydro-Québec à
l'adresse suivante : www.hydroquebec.com/environnement/pdf/kyoto_memoire.pdf