Rappel :Chaque Français est à l'origine d'une production moyenne de 100 kg de boues/an.
Que deviennent ces boues ?
60% sont épandues sur les terres agricoles
15% sont incinérées
25% sont mises en décharge
Les boues, à quel coût ?
Dans le Monde : les stations d'épuration des eaux usées municipales produisent annuellement plus de 200 millions de tonnes de boues d'épuration dans le monde ; à des coûts de traitement et d'évacuation variant entre 30 et 100 euros la tonne, les dépenses mondiales affectées à ce secteur dépasseraient largement 10 milliards d'euros.
En France : la production annuelle totale de boues de stations d'épuration urbaines est estimée à 8 millions de tonnes en 2001. Cette production devrait atteindre plus de 9 millions de tonnes d'ici 2005, compte tenu notamment de la réglementation européenne contraignante et de l'amélioration des systèmes d'assainissement (augmentation du volume d'eaux usées collectées et du parc de stations d'épuration)
L'épuration en France aujourd'hui
- 12 000 stations d'épuration
- En 1999, 13 millions de français n'étaient pas encore raccordés à une station d'épuration.
- En 1999, le taux de dépollution des eaux usées en France n'atteignait que 49%
Un environnement réglementaire exigeant
Le décret du 8 décembre 1997 fixe les conditions d'épandage des boues issues du traitement des eaux usées sur les sols agricoles ou forestiers. L'arrêté du 8 janvier 1998 précise les prescriptions techniques applicables à l'épandage en agriculture.
Les principales dispositions sont les suivantes :
- Les boues ont un caractère de déchet et doivent être traitées en conséquence
- La filière boue est réglementée et contrôlée par l'Etat (art.9 du décret)
- Les boues doivent être stabilisées et hygiénisées (art.7 du décret)
- La traçabilité des opérations doit être assurée (art.9 du décret)
- Le stockage ne doit pas engendrer de pollution ni de nuisance (art. 5 de l'arrêté)
haut de page
La mise en œuvre de la Directive de 1991 sur les Eaux Urbaines Résiduaires
Depuis le 31 décembre 2000, toutes les agglomérations de plus de 15 000 équivalents-habitants doivent avoir mis en place un système de collecte et de traitement biologique de leurs rejets.
140 milliards d'investissements entre 1992 et 2005
Transposée en droit français entre 1992 et 1994, la Directive européenne du 21 mai 1991 est le texte de référence des politiques d'assainissement en Europe : avec des échéances intermédiaires en 1998 et 2000 variant suivant la taille des agglomérations et la sensibilité des eaux réceptrices, elle oblige toutes les collectivités de plus de 2 000 équivalents-habitants (1) à mettre en place d'ici 2005 des systèmes de collecte et de traitement des effluents adaptés à de nouveaux objectifs de réduction des flux polluants.
En terme d'investissements, le Ministère de l'Environnement a évalué à plus de 80 milliards de francs le montant des travaux nécessaires entre 1992 et 2005 à la mise en conformité des collectivités françaises aux objectifs de la Directive, soit environ 1.100 F/eqh, chiffre raisonnable au regard de l'Allemagne (4.000 F/eqh) ainsi que de la plupart des autres pays européens. Il convient d'ajouter à ce chiffre près de 60 milliards de francs pour les investissements des collectivités de moins de 2 000 habitants, sans compter les dépenses nécessaires au traitement du pluvial et à celui des boues, dont la production croît avec la qualité de l'épuration.
Un retard constaté face aux échéances de la Directive...
Malgré un rythme de travaux soutenu, puisque plus de 90 milliards auront été investis à fin 2000 sur les 140 milliards nécessaires à l'horizon 2005, la France risque sans doute d'accuser un retard significatif.
En effet, une enquête du Ministère de l'Environnement de janvier 1999 estimait que 43 % des agglomérations françaises concernées étaient dans l'impossibilité de respecter les échéances de 1998 et 2000 et que 26 % d'entre elles s'y conformeraient avec un retard supérieur à 4 ans. Mais il est fort probable que la France, qui a été l'un des premiers pays à transposer la Directive en droit national, ne sera pas parmi les plus mauvais élèves de l'Union Européenne dans son application.
...mais une politique à la fois ambitieuse et acceptable pour les usagers
Le dispositif très ambitieux mis en place en France au début des années 1990 pour que les échéances soient rigoureusement respectées supposait en effet de la part des collectivités une capacité d'investissement souvent contradictoire avec le maintien d'un prix de l'eau
tolérable par les consommateurs : selon l'enquête de la DGCCRF, l'assainissement représente maintenant plus de 50 % du montant de la facture-type.
Depuis 1997, la politique de l'eau en France s'est donc maintenue à un rythme " de croisière " caractérisé par une stabilisation du prix de l'eau hors inflation, ainsi que des redevances perçues par les Agences de l'Eau. Elle se traduit non pas par un infléchissement, mais par la poursuite d'un programme d'investissement soutenu qui permettra de respecter sans trop de retard les échéances de la Directive dans des conditions acceptables par les usagers.
haut de page
BIOLYSIS®
Une nouvelle approche : Réduire la production de boues
La société Ondeo Degrémont vient de mettre au point un procédé permettant de réduire la production de boues de 30 à 80%. Nommé Biolysis®, ce procédé "à la carte" est capable de s'adapter aux besoins particuliers de chaque installation de dépollution des eaux résiduaires, qu'elle soit urbaine ou industrielle.
Conçues et construites pour épurer les eaux usées avant de les restituer au milieu naturel, les usines de dépollution produisent des boues. Des résidus du traitement de l'eau qui doivent être traités puis évacués. Face au durcissement des normes qui conduisent à traiter toujours mieux et toujours plus d'eaux usées, ces quantités de boues produites ne cessent d'augmenter.
En parallèle, les filières d'évacuation classiques des boues sont fortement remises en question.
C'est à partir de ce constat que Ondeo Degrémont a lancé un programme Recherche et Développement pour répondre à la problématique des boues d'épuration. Ondeo Degrémont propose aujourd'hui de limiter la production des boues d'épuration en amont, au cœur du traitement de l'eau.
Un nouveau savoir-faire en oxydation et en biologie a permis à Ondeo Degrémont de développer un procédé intégré au cœur de la ligne d'eau. Un système qui représente non seulement une alternative technologique et économique prometteuse, mais aussi une véritable rupture technologique.
Un procédé, 2 nouveaux produits
Installé au niveau du bassin biologique, ce procédé peu encombrant agit sur les boues. Décliné en deux produits, Biolysis® agit par stress chimique ou enzymatique. Deux actions qui détruisent les bactéries et/ou limitent leur croissance.
Cliquez sur l'image pour voir le schéma en grandes dimensions
Pour débarrasser les eaux de la matière organique, les usines de dépollution sont dotées de bassins biologiques. Dans ces bassins, des bactéries présentes dans le milieu naturel sont conditionnées pour dégrader ces polluants plus rapidement qu'elles ne le feraient naturellement.
Concrètement, ces bactéries puisent l'énergie dont elles ont besoin pour survivre et se reproduire dans les matières organiques contenues dans les eaux résiduaires. En les transformant en gaz carbonique et en eau, elles assurent l'épuration de l'eau. C'est dans le décanteur que les bactéries (que l'on commence à appeler boues) sont séparées de l'eau pour être réintroduites dans le bassin biologique où elles recommencent leur cycle. Les boues en excès sont extraites pour être traitées.
C'est cet excès de boues que Biolysis® vise à réduire. En attaquant la paroi des cellules des bactéries chimiquement ou par voie enzymatique, Biolysis® en détruit certaines et endommage les autres. Ainsi endommagées, les bactéries ont besoin d'énergie pour se reconstituer. Une énergie qu'elles continuent de puiser dans la dégradation des matières organiques ; une énergie qu'elles n'utilisent pas pour se reproduire. Quant aux bactéries détruites, elles sont constituées de matières organiques, biodégradables et donc consommables par les bactéries survivantes.
Les boues résiduelles sont de meilleure qualité que des boues d'épuration classique. En effet, leur déshydratabilité est plus importante alors que leur qualité agronomique est équivalente.
De par son action sur les bactéries des boues, Biolysis® permet de réduire voire d'éliminer les phénomènes de Bulking. Liés à la prolifération de bactéries filamenteuses, ces phénomènes sont responsables d'épisodes de mauvais traitements et constituent une réelle difficulté pour les exploitants.
haut de page
BIOLYSIS® O
Technologie Ondeo Degrémont développée en 5 ans, Biolysis® O procède par oxydation chimique.
Biolysis® O exerce un stress chimique sur les bactéries par une oxydation à l 'ozone. Extraites du bassin biologique, les boues sont mises au contact d'ozone généré à partir d'oxygène. Oxydant puissant, l'ozone attaque les parois des bactéries. Certaines sont détruites. D'autres ne sont qu'endommagée et vont donc privilégier leur reconstruction à leur reproduction.
Grâce à un financement de l'Agence de l'Eau Rhin-Meuse, les premiers essais ont pu être réalisés sur la station d'épuration d'Aydoilles (Vosges). Traitant 1 000 eq-hab, elle est exploitée par Lyonnaise des Eaux France.
Cliquez sur l'image pour voir le schéma en grandes dimensions
Les Plus de BIOLYSIS® O :
- Amélioration de la déshydratabilité des boues
- Limitation de l'effet de bulking (boues filamenteuses)
L'utilisation de BIOLYSIS® O est conseillée :
- Aux usines de traitement des eaux résiduaires municipales et industrielles
- Aux stations d 'épuration neuves et existantes quelque soit leur capacité.
- Si de l'oxygène est disponible sur le site
haut de page
Dans le procédé Biolysis® E, les boues sont également extraites du bassin biologique pour être épaissies avant d'être introduites dans un réacteur thermophile enzymatique. Elles y sont stressées par les enzymes sécrétées par des bactéries spécifiques. Présentes dans le milieu naturel, ces dernières ne sont actives que dans des conditions thermophiles précises.
Grâce à un financement de l'Agence de l'Eau Seine-Normandie, la première installation française de Biolysis® E est en cours de mise en route sur la station d'épuration de Verberie (Oise). Traitant 3 000 eq-hab, elle permettra d'affiner les réglages du procédé et de terminer son adaptation aux spécificités des boues françaises.
Cliquez sur l'image pour voir le schéma en grandes dimensions
Le Plus de BIOLYSIS® E :
- Limitation de l'effet de bulking (boues filamenteuses)
L 'utilisation de BIOLYSIS® E est conseillée :
- Aux usines de traitement des eaux résiduaires municipales et industrielles
- Aux stations d 'épuration neuves et existantes quelque soit leur capacité
- Si une production d'énergie calorifique est présente aux abords de l'usine
haut de page
L'offre Traitement des Boues
Biolysis® vient compléter la gamme des technologies de traitement des boues proposées par Ondeo Degrémont.
Spécialiste de l'usine de traitement d'eau, Ondeo Degrémont dispose de nombreux procédés de traitement des boues : épaississement, digestion, déshydratation mécanique, thermopostage, séchage, oxydation par voie humide, incinération... Ils réduisent les volumes, hygiénisent les boues ou les deux à la fois. Cette large palette de technologies permet à Ondeo Degrémont de proposer à chacun de ses clients la solution Traitement et Evacuation des boues non seulement la plus économique mais aussi et surtout la plus pérenne. Une des premières exigences des clients de Ondeo Degrémont qui face à l'évolution des réglementations en matière d'évacuation des boues souhaitent toujours pouvoir traiter et évacuer leurs boues.
A ses procédés de traitement Aval, Ondeo Degrémont ajoute aujourd'hui, avec Biolysis®, une solution de traitement Amont susceptible de réduire de 30 à 80% les volumes de boues à traiter. Un service à la carte pour prendre en compte les besoins de chaque installation.
Techniquement, les deux procédés Biolysis® sont adaptables à toutes les installations, qu'elles soient destinées au traitement des eaux résiduaires urbaines ou des effluents industriels. Ils pourront être proposés dès les phases de conception pour les installations neuves mais aussi pour les phases de réhabilitation d'usines existantes. Enfin, ils pourront également être proposés ponctuellement sur des installations connaissant des difficultés passagères de traitement ou d'évacuation de leur production de boues.
Economiquement, les deux procédés Biolysis® se révèlent intéressants essentiellement pour les installations de plus de 50 000 eq-hab. Pour les installations de taille inférieure, des études au cas par cas devront déterminer la faisabilité économique de la solution Biolysis®.
Avec des coûts d'investissement et d'exploitation du même ordre de grandeur que les traitements et filières d'évacuation classiques, les deux procédés Biolysis® devraient séduire de nombreux industriels et collectivités locales.
Flexible, Biolysis® permet d'adapter à tout moment les stratégies d'évacuation des boues aux contraintes locales (période d'épandage, arrêt d'installation d'incinération …). Un atout supplémentaire pour les exploitants qui apprécient déjà la moindre production de boues permise par Biolysis® . Ils consacrent près de 40% des coûts d'exploitation sur une usine de dépollution au traitement des boues.
Afin de toujours pouvoir prendre en compte les contraintes particulières de ses clients et leur proposer la solution technologique la plus adaptée à leurs besoins, Ondeo Degrémont a choisi de se doter de deux produits : Biolysis® O et Biolysis® E. Egalement performants, ils ont des domaines d'utilisation légèrement différents. Autre atout des deux procédés : leurs plages de fonctionnement sont facilement modifiables pour s'adapter aux besoins permanents ou ponctuels des installations.
haut de page
La Recherche & Développement au cœur des métiers de Ondeo Degrémont
Ondeo Degrémont attache une importance particulière à la Recherche et Développement. Chaque année, le groupe investit d'importants moyens financiers pour développer des solutions innovantes et compétitives.
Avec un budget annuel de 12 millions d'euros, la recherche de Ondeo Degrémont c'est un effectif de 100 personnes dont 20 dédiées à la recherche en ingénierie.
Ils pensent et développent les solutions de demain, dans des centres de recherche en France et aux Etats-Unis.
Ondeo Degrémont a reçu la certification ISO 14001 pour la R&D de procédés et produits destinés à la réalisation d'installations de traitement d'eau. Les travaux de R&D de Ondeo Degrémont font désormais l'objet d'une procédure d'évaluation systématique qui s'inscrit dans une norme internationale en matière de respect de l'environnement.
Soutenue par des agences de l'eau, la R&D Ondeo Degrémont a pu finaliser Biolysis® O, un procédé développé en interne depuis 5 ans. La participation financière de l'Agence de l'eau Rhin-Meuse a permis la mise en œuvre de la première unité Biolysisâ O sur l'usine d'épuration d'Aydoilles (Vosges).
Avec la participation financière de l'Agence de l'Eau Seine-Normandie, Ondeo Degrémont a pu mettre en place, à Verberie (Oise), une unité Biolysis® E, procédé développé à partir d'un partenariat japonais.
Ondeo Degrémont : Le spécialiste de l'usine de traitement d'eau
Au sein de Ondeo (Suez), Ondeo Degrémont est le spécialiste de l'usine de traitement d'eau.
En s'appuyant sur les compétences de Ondeo, la référence en matière de services dans le domaine de l'eau, Ondeo Degrémont concentre toute son expertise, son savoir-faire et son expérience sur l'usine de traitement d'eau : sa conception, sa construction, son exploitation et son financement.
Présent dans 70 pays, Ondeo Degrémont conjugue puissance et proximité. Ondeo Degrémont, c'est aussi partout dans le monde des équipes motivées, enthousiastes et attentives aux besoins de leurs clients.
Avec un chiffre d'affaires de près de 854 millions d'euros en 2000, Ondeo Degrémont emploie près de 3000 collaborateurs. Ils conçoivent, réalisent et exploitent des installations de production d'eau potable, des stations d'épuration des eaux usées et des unités de traitement des eaux pluviales.
Acteur majeur de la protection de l'environnement, Ondeo Degrémont traite les eaux de surface, souterraines, de forage, de mer ou saumâtres pour les rendre aptes à la consommation ; épure les eaux résiduaires urbaines et pluviales et traite les boues qui en résultent.
Outre l'ingénierie, la fabrication, la gestion de chantier, le montage et la mise en route, les équipes de Ondeo Degrémont s'engagent au bon fonctionnement des installations en garantissant la maîtrise du process et la maintenance optimisée des équipements 24h/24 mais également à assurer le montage et la recherche de partenariats financiers.
Innovation et technologie sont au cœur des métiers et Ondeo Degrémont s'appuie sur 60 ans d'expérience ainsi qu'un réseau mondial d'échanges entre les chercheurs de ses centres de Recherche et Développement -en Europe et aux Etats-Unis- et les équipes sur le terrain.
C'est ainsi que, jour après jour, les équipements issus de la recherche Ondeo Degrémont produisent de l'eau potable ou traitent les eaux usées de plus de 65 capitales, contribuant ainsi à faire bénéficier toujours plus d'hommes d'une ressource en eau de qualité.
Contacts presse :
Ondeo Degrémont : Sabine Rous : 00 33 1 46 25 61 60
(1) L'équivalent-habitant (eqh) est une unité de mesure de la pollution organique biodégradable représentant celle produite par une personne en un jour.