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[Pour des informations plus complètes cliquez sur le lien ci-dessus]Santé Canada / juillet 2000 / INFORMATIONLes poulets sentinelles et le virus West Nile
CONTEXTE : Encéphalite à virus West Nile (virus du Nil occidental)
Pourquoi utilisons-nous des poulets pour notre programme de surveillance
du virus West Nile?
On sait que le virus West Nile persiste dans la nature dans un
cycle où interviennent les moustiques et les oiseaux. Pour déterminer
s'il est présent au Canada, nous utilisons le poulet, une espèce
d'oiseaux disponible sur le marché à laquelle s'attaquent
volontiers les moustiques.
Comment les poulets seront-ils utilisés?
Les poulets seront placés dans des cages (10 par cage)
dans des zones où il y a des moustiques. On prélèvera
du sang aux poulets une fois par semaine et on analysera ensuite ces échantillons
pour y déterminer la présence d'anticorps du virus West
Nile. Si les poulets produisent de tels anticorps, cela veut dire qu'ils
ont été piqués par des moustiques infectés
par le virus West Nile.
Est-ce la première fois que l'on utilise ce système?
L'idée d'utiliser des poulets «sentinelles»
pour détecter la présence d'un virus persistant dans un
cycle moustique-oiseau remonte à des dizaines d'années.
Au Manitoba et en Saskatchewan, par exemple, on a utilisé avec
succès des poulets sentinelles pour détecter la présence
d'un autre virus transmis par les moustiques, le virus de l'encéphalite
équine de l'Ouest.
Les poulets seront-ils maltraités?
Les poulets ne manifestent aucun signe apparent de maladie liée
à l'infection par le virus West Nile. Le prélèvement
d'échantillons de sang et l'exposition aux moustiques pourront
les déranger légèrement; toutefois, ils seront placés
dans de grandes cages et on prendra bien soin d'eux.
Combien de poulets seront utilisés au cours de la surveillance
du virus West Nile?
Il y aura environ 600 poulets, 10 par cage, placés dans
des lieux stratégiques depuis la Saskatchewan jusqu'au Canada atlantique.
À quelle distance de la frontière seront-ils placés?
La distance qui séparera les poulets de la frontière
variera d'une province à l'autre; toutefois, les poulets sentinelles
seront toujours placés dans la partie sud de la province.
Est-ce qu'il y a un autre moyen que les poulets sentinelles pour
détecter la présence du virus West Nile au Canada?
Non. L'infection à virus West Nile cause la mort chez
certaines espèces d'oiseaux, comme les corneilles. On installera
un système de surveillance qui permettra de contrôler les
décès inexpliqués dans un petit nombre d'espèces
d'oiseaux données. On recueillera ces oiseaux dans tout le Canada
et on effectuera des analyses afin de déterminer s'ils sont infectés
par le virus West Nile.
"Notre mission est d'aider
les Canadiens et les Canadiennes
à maintenir et à améliorer leur état de santé.
Santé Canada "
CONTEXTE : Encéphalite à virus West Nile (virus du Nil occidental)
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Une épidémie d'encéphalite
virale a frappé la ville de New York et ses environs à
la fin de l'été et au début de l'automne 1999.
Les études de laboratoire ont confirmé que l'agent causal
était le virus West Nile (WN).
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Cette épidémie constituait
la première introduction reconnue du virus WN en Amérique
du Nord et dans l'hémisphère occidental. La présence
du virus avait auparavant été documentée dans
au moins 17 pays, sa répartition géographique allant
de l'Afrique à l'Eurasie.
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Le virus West Nile a causé
une épidémie en Roumanie en 1996-1997 ainsi qu'en Russie
en 1999, deux pays de climat tempéré comme le Canada.
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Le virus circule généralement
selon un cycle oiseau/moustique/oiseau, qui déborde parfois
dans des populations d'humains et d'animaux domestiques (p. ex., les
chevaux). De nombreuses espèces de moustiques peuvent servir
de vecteurs au virus. Le Canada abrite autant des moustiques susceptibles
de servir de vecteurs que des vertébrés susceptibles
de servir d'hôtes réservoirs.
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Les symptômes de l'infection
vont de l'inapparent au léger. Trois à 12 jours après
la piqûre par un moustique infecté, ils varient d'une
faible fièvre accompagnée de céphalées
à la survenue rapide de céphalées intenses, d'une
forte fièvre, d'une raideur cervicale, d'une faiblesse musculaire
et d'une désorientation. La maladie est plus fréquente
et plus sévère chez l'adulte que chez l'enfant. La mortalité
est plus fréquente chez les personnes âgées, bien
que les enfants aussi puissent être gravement malades.
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Au mois de mars 2000, 62 cas
d'infection par le virus WN confirmés en laboratoire avaient
été recensés à New York et dans les environs,
dont 7 sont décédés, notamment un Canadien
âgé de 75 ans qui avait visité la ville en
septembre 1999 et qui est mort plus tard après son retour
à Toronto.
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Plus de 60 % des cas d'infection
par le virus WN étaient âgés de plus de 65 ans.
Deux seulement étaient des enfants, dont l'un était
âgé de 5 ans et l'autre de 15.
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Pour mieux cerner l'impact de l'éclosion
sur la santé publique, les services de santé de la Ville
de New York et les CDC ont effectué, à l'automne 1999,
une enquête de séroprévalence dans les foyers.
On a estimé qu'environ 2,6 % (entre 1,2 % et 4,1 %)
des personnes de 5 ans et plus vivant dans la zone visée
par l'enquête dans le nord de Queens (46 220 habitants)
auraient été infectées (soit entre 533 et 1 903 personnes),
mais n'auraient présenté aucun symptôme ou que
de légers malaises. Ces résultats ne sont pas inattendus,
des taux similaires ayant été obtenus lors d'un sondage
comparable effectué à la suite de l'épidémie
d'encéphalite à virus West Nile à Bucarest en
Roumanie en 1996.
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En janvier et février 2000,
les services de santé de la Ville et de l'État de New
York et les CDC ont récolté des moustiques en hibernation
pour les soumettre à des tests de détection du virus WN.
Trois des 69 groupes de moustiques affichaient des taux faibles
mais détectables d'ARN du virus WN, et on aurait réussi
à isoler le virus vivant chez ces moustiques; on attend la
confirmation définitive de ces résultats. Par ailleurs,
au début de février, on a trouvé une buse à
queue rouge dans le comté de Westchester de l'État de
New York. Les tests effectués dans le Connecticut ont révélé
que l'oiseau était infecté par le virus WN. On attend
également la confirmation de ses résultats par un laboratoire
de référence. Ces résultats incitent fortement
à penser que le virus peut hiberner dans l'environnement de
New York et de la Nouvelle Angleterre.
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Santé Canada a mis sur pied
un groupe de travail qui s'est réuni à Ottawa les 10
et 11 février 2000 pour évaluer le risque
d'introduction du virus au Canada. Un sous-comité a été
créé pour mettre la dernière main à des
recommandations sur la surveillance des animaux et des moustiques
et le dépistage, la surveillance des humains, le diagnostic
en laboratoire, la biosécurité et les communications.
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Un Comité directeur national
a également été mis sur pied pour étudier
les enjeux de la mise en oeuvre des recommandations du sous-comité
sur le virus WN. On prévoit exercer une surveillance du
virus dans de nombreuses provinces canadiennes.
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